Les richesses naturelles et patrimoniales de notre commune mériteraient qu’un site entier leur soit consacré : c’est un des projets de l’association des « Amis de la Béoux » (ADLB)… En attendant, abordons succinctement le sujet en survolant ses quatre domaines : l’histoire, la nature, la culture, l’habitat…, sur lesquels l’actualité nous donnera des occasions de revenir et développer des aspects particuliers.
De l’« Histoire de Poyols », opuscule publié par les ADLB en 1989, et toujours disponible, nous retiendrons seulement les points forts :
- La reconstruction du village à l’emplacement actuel, au XVe siècle, après l’abandon de l’ancien site adossé à la montagne de Clamontard. Rebâties sur le premier replat réunissant le torrent de la Béoux à d’autres rus formant un cirque abrité, les plus anciennes maisons portent les dates de 1565 et 1594.
- Implantée dans le Diois au XVIe siècle, la religion réformée est accueillie avec empressement à Poyols : un premier temple sera construit (dont on n’a pas encore aujourd’hui localisé l’emplacement), pour une petite « Eglise » (communauté de chrétiens protestants) appartenant au « colloque du Diois ». L’absolutisme religieux de Louis XIV va sévir dans la région comme ailleurs en France. A Poyols même, destruction du temple et éviction des pasteurs, dragonnades, conversions forcées et émigrations en Suisse ou en Allemagne, résistance des assemblées interdites convoquées « au désert » (quartier « Les Joubert »), rétablissement du culte catholique et agrandissement de l’église St-Marcel, et enfin nomination d’un curé en 1696, qui appliquera les consignes de mise à l’index des Poyolais protestants… La persécution va ainsi durer jusqu’à la Révolution…
- Du fait que 95 % de la population de Poyols était protestante au temps du Concordat de 1801, on ne s’étonnera pas de la persistance et du nombre de cimetières familiaux, datant de l’ancien régime qui interdisait l’inhumation en terre « consacrée », et pieusement entretenus et fréquentés aujourd’hui encore par près de 25 familles !
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Le dernier en date des moments forts de Poyols sera celui de la Seconde Guerre mondiale, qui fera de cette cité un bastion local de la Résistance, en particulier en appui du maquis du Vercors. Les Poyolais perpétuent fidèlement et fièrement le souvenir de leurs héros de la Résistance. |
L’autre grande page du patrimoine local, c’est la nature. Outre un inventaire des richesses de la faune et de la flore locale, tributaires de son microclimat et de sa géologie, il faudra ici en suggérer les usages : de nombreuses promenades le long de la Béoux et jusqu’aux crêtes qui entourent le site, mais aussi l’agriculture et la chasse.
Le plus difficile sera de rendre compte de l’habitat : comment, pourquoi, par qui ce terroir a été rendu habitable, et qui l’habite aujourd’hui : la démographie, l’architecture, les routes et chemins, jusqu’au détail des catégories socioprofessionnelles mises à jour par le dernier recensement (voir la page actualité).
Enfin, et l’actualisation permanente de ce site en sera la preuve même, une activité culturelle indéniable irrigue le village : la place publique accueille les fêtes, la salle de la mairie abrite les réceptions, réunions et activités d’intérieur, la salle du Temple accueille, outre les cultes, certaines expositions et spectacles. Pour les livres, la Bibliothèque municipale de Luc est ouverte aux Poyolais… L’association des Amis de la Béoux a aussi mission de « Comité des fêtes » et s’efforce de donner corps et élan aux initiatives et projets des habitants : elle nous donne ici l’agenda des activités, elle en publiera des comptes rendus qui seront ensuite archivés…